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Quand les bassins versants se moquent du découpage des communes et des EPCI*

26/08/2020

Le grand cycle de l’eau et son cheminement coïncident rarement voire jamais avec les découpages administratifs imaginés par l’homme. S’agissant du précieux liquide appelé EAU, ce sont d’abord (et surtout) les déclivités pourtant modestes sur notre « plat pays » qui ont façonné les BASSINS VERSANTS (également appelés bassins d’alimentation et bassins hydrographiques). 

De son côté, l’homme a su imposer son empreinte dès la révolution Française (1789) en créant les communes avec parfois des regroupements comme c’est le cas avec la MEL (historiquement appelée communauté d’agglomération par la Loi de 1999 passée sous l’acronyme d’EPCI* en 2010).La NATURE se défie de nos fonctionnements. Il en est ainsi de l’eau de pluie, qui sitôt tombée, cherchera à s’infiltrer si l’imperméabilisation humaine n’est pas passée par là soit de ruisseler jusqu’à l’océan en empruntant les ruisseaux (les « becques » en Hollandais), les rivières et fleuves. Les années passent et se ressemblent. Comme l’a rappelé le quotidien régional LvdN dans son édition du 11 aout  2020, tous les bassins versants (au nombre de SEPT) qui composent notre département du Nord sont plus ou moins gravement touchés depuis 2017 par des épisodes de sécheresse lors des périodes printanières et estivales. Deux bassins versants concernent le périmètre de la MEL à savoir celui de la LYS et de la MARQUE/DEULE. Sans tomber dans une énumération fastidieuse, le bassin versant de la LYS beaucoup plus rurale s’étend des contreforts des Monts de Flandres (Saint Jans Cappel , Wallon Cappel ,…) jusqu’aux portes de Lille (Pérenchies, Englos, Prémesques,…).Le second bassin versant  de la MARQUE/DEULE beaucoup plus urbanisé s’étend de Lompret , Linselles , Quesnoy sur Deule  , embrasse la capitale régionale Lille et toute sa zone SUD (Ostricourt , Phalempin,…) pour se terminer sur le secteur des captages prioritaires (Wavrin, Sainghin en Weppes,…) où près de 40% de l’eau potable de la MEL sont extraits. A ce jour (mardi 11 aout 2020), un arrêté Préfectoral a classé ces deux bassins versants en ALERTE SECHERESSE (deuxième niveau de restrictions sur une échelle de quatre*).Outre une information donnée par différents canaux (factures d’eau, affichage municipal, flash,…) incitant à économiser le précieux liquide EAU, ce sont certains usages qui sont proscrits durant les périodes chaudes (lavage de voiture hors stations, arrosage des jardins,…) et une diminution de 50% des prélèvements agricoles. Sur ce dernier point devenu prégnant ces dernières années (sommes-nous à l’aube d’une « guerre de l’eau » entre consommateurs et des pratiques agricoles gourmandes en eau … ?), rappelons que les captages doivent faire l’objet PREALABLEMENT d’une POSE DE COMPTEUR et d’une AUTORISATION délivrée par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) spécifiant le lieu exact, l’index, le débit horaire de la pompe et l’estimation du volume d’eau consommé journellement. Il ne s’agit pas de blâmer l’irrigation mais plutôt de décrier certaines pratiques ô combien gourmandes en eau mais également de se poser la question sur le maintien ou non de certaines productions (pommes de terre et maïs en particulier) dont les besoins viennent contredire toutes les formes d’appel à la modération … y compris celles émanant des Préfets ! Nous n’en n’avons pas fini de parler de la problématique EAU car notre climat change (vite !) alors que nos pratiques (domestiques et agricoles) sont beaucoup plus lentes face à la nécessité du changement.

BC Commission environnement. 

*EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale)

*https://www.gouvernement.fr/risques/secheresse#:~:text=Quatre%20niveaux%20de%20limitation%20ont,alerte%2C%20crise%20et%20crise%20renforc%C3%A9e.

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