Facture d’eau (un peu) élevée….

Le 25 mai 2021, Monsieur M. reçoit sa facture d’eau pour la période octobre 2020 à avril 2021. Habitué à payer une trentaine d’euros tous les mois, quelle ne fût pas sa surprise en constatant que Suez lui réclamait 36995,72 euros ! Pour cause, Monsieur M. aurait consommé, sur ces quelques mois, pas moins de 9000 m² d’eau. Soit l’équivalent de plus de 3 piscines olympiques… 

En réalité, l’erreur est matérielle : Suez s’est rendu compte à la dépose du compteur que depuis quelques années déjà, les index était à 3 chiffres au lieu de 4 : le chiffre des milliers était passé à la trappe ! Alors forcément, en déposant le compteur, Suez se rend compte qu’entre le dernier index facturé (environ 770 ) et l’index de dépose 9788, il y a 9018 m² de différence ! D’où cette facturation pour le moins excessive. 

Loin d’entendre raison, Suez ne lâche pas et relance Monsieur M.. Celui-ci se rapproche de l’UFC-Que-Choisir de Lille. Après quelques contacts infructueux, notre association contacte le directeur de la relation client régionale, en exposant les circonstances qui conduisent à cette erreur.  Celui-ci finit par reconnaître le décalage entre la facturation et la consommation : la facture est annulée et Monsieur M. voit son budget « fourniture d’eau » redescendre sur Terre !

Le conseil de l’UFC : contrôlez régulièrement vos index et analysez bien vos factures. Parfois, les surprises sont moins flagrantes mais bien existantes… 

Les panneaux solaires (trop) peu chers...

Le 26 octobre 2021, Monsieur L. est démarché à domicile. On lui vend de superbes panneaux solaires et pour pas cher ! Pas de crédit, rien ! L’énergie produite ne laissera aucun coût  à la charge de Monsieur L.. En se plongeant dans les bons de commande, il se rend compte de bien des choses. D’abord, un crédit affecté à été souscrit : 28900 euros avec un taux de 3.7 %. De plus, aucune démarche administrative en mairie n’a été effectuée par la société qui en était pourtant chargée. 

Monsieur L. se précipite chez l’UFC Que Choisir de Lille un mois plus tard, tant que les panneaux ne sont pas installés. Il se rend compte de la teneur de l’engagement qui le lie à la société démarcheuse. Teneur qu’il n’avait pas pu appréhender à la conclusion du contrat, discours « commercial » oblige. Notre association prend les choses en main et intervient sur 2 fronts. D’abord, nous contactons la banque pour bloquer le financement : nous avertissons l’organisme de prêt que nous poursuivons l’annulation du contrat principal et qu’il était vain de procéder au versement des fonds. Celle-ci nous répond dans la foulée : dossier de financement annulé ! Techniquement, cette annulation emportait annulation du contrat d’achat des panneaux, puisqu’ils étaient interdépendants. 

Nous avons tout de même contacté dans le même temps la société HOMELOG, en exposant les faits tels que rapportés (et non contestés par la partie adverse). Nous estimons que la conclusion du contrat est viciée par des pratiques commerciales trompeuses. Surtout, nous faisons valoir qu’à la réception de l’installation, un droit de rétractation sera exercé, les obligeants à tout démonter ! Pour réponse, notre courrier retourné au local de l’association, barré au stylo rouge : « Dossier annulé !!!! » (sic.). 

Résultat : pas de panneaux solaires et plus de 29000 euros économisés ! 

Le conseil de l’UFC : Soyez vigilant en concluant des contrats sur démarchage. Prenez le temps de réfléchir à froid (ne signez pas tout de suite !) et vérifiez bien la teneur de votre engagement, en faisant abstraction du discours commercial de votre démarcheur ! 

R.J.