Retrait des Produits Lactalis ! Un nouveau scandale...
19/01/2018
Un nouveau scandale alimentaire a vu le jour début janvier. Malgré 3 vagues de retraits des produits suspectés contaminés par une salmonelle fabriqués par la société Lactalis, on a appris que des grandes enseignes avaient continué à vendre des lots supposés interdits à la vente : Leclerc, Auchan, Cora, Intermarché, Système U, Carrefour, Casino...
On vient nous dire qu’il est difficile pour une enseigne de s’assurer du retrait de la totalité des lots interdits, et on va rejeter la faute sur le fabricant.
Certes, Lactalis est en cause pour avoir vendu des produits impropres à la consommation. Mais le retrait, qui a été demandé par le Ministère de l’Économie entre autre, est du ressort des distributeurs. Alors, qu’on ne vienne pas nous dire que ces magasins n’avaient pas le temps d’intervenir en période de fêtes ! Dès qu’une banane noircit ou qu’une tomate se flétrit, elles sont immédiatement retirées des rayons, parce que c’est trop visible et que ça pourrait éloigner le consommateur des étalages.
Mais quand il s’agit de produits en boîte ou en bouteille, dont le numéro de lot est écrit en tout petit et qu’on a un mal fou à déchiffrer, c’est moins visible, et sans doute moins important pour le chiffre d’affaire du magasin.
Il m’est déjà arrivé de trouver en rayon des produits de charcuterie dont la date limite de consommation était dépassée de plusieurs jours. Et j’ai constaté ce triste fait: malgré en avoir averti une personne en rayon, ces produits étaient toujours en vente après vérification avant mon passage en caisse.
Le Ministère de l’Économie impose depuis le 12 janvier que tous les produits retirés de la vente soient bloqués au passage en caisse grâce au code barre enregistré et ainsi empêcher leur vente. Plus aucun produit suspect ne doit désormais pouvoir franchir la caisse enregistreuse. Pour cela, les magasins devront installer un logiciel piloté au niveau national. Les numéros des produits concernés par les rappels sont envoyés directement à l'ensemble des caisses équipées. Si le consommateur essaye d'acheter un produit retiré de la vente, la caisse refusera automatiquement le paiement. Le logiciel est déjà progressivement déployé dans les enseignes Monoprix, Intermarché, Casino et Franprix.
Mais le système présente une faille et pas des moindres: on peut bloquer en caisse un produit, mais pas un lot. Ainsi, on peut bloquer tous les yaourts "goût bulgare" de la marque BONLAIFRAIS (que je viens d’inventer), mais pas uniquement les lots 1632 ou 5185 par exemple. Le code barre est rattaché à un produit et non à un lot. Il faudrait donc retirer des rayons l'ensemble des stocks, ce qui n'avait jamais été envisagé au départ. Est-ce que les fabricants sont prêts à retirer de la vente TOUS les produits fabriqués alors que seuls certains lots sont concernés? La perte financière serait alors considérable.
Mais, de plus, le problème ne fait qu’être déplacé. Si l’enseigne n’a pas le temps d’enregistrer dans un fichier spécial les codes de ces produits ou si l’information met du temps à être transmise au niveau national à l’organisme chargé de mettre à jour ce fichier, ils continueront à être vendus sans que le consommateur ne s’en aperçoive.
Le gouvernement veut sanctionner les fautifs. Je propose une sanction simple et qui va faire réfléchir les distributeurs: une fermeture administrative des magasins pendant quelques jours, le temps pour les employés de faire le ménage dans leurs rayons. Il n’y aura ainsi plus aucune excuse possible.
Témoignage de notre adhérent P. D.