Aujourd’hui, chacun a connaissance de la crise que traversent les établissements hospitaliers, les EHPAD, les structures et réseaux de santé, mais aussi la médecine libérale dont l’offre de soins, parfois, ne répond plus à la demande des populations.

Cette crise que nous vivons maintenant – professionnels de santé et usagers – constitue le point de convergence de différentes mesures qui, depuis plusieurs années, ont été engagées en vue de rentabiliser la gestion des établissements, rationaliser les traitements, circonscrire l’offre de soins.

Ainsi en est-il, par exemple, des suppressions de lits consécutives à la progression contrainte et contingentée de la chirurgie ambulatoire, avec toutes leurs  conséquences en cas d’afflux de patients aux urgences.

Ainsi en est-il également, autre exemple, des réformes du budget des maisons de retraites et établissements médico-sociaux qui aboutissent à des réductions de capacités d’hébergement et reportent sur les familles le poids financier et social d’un maintien à domicile subi.

Le parcours de soins individuel est privilégié par rapport à la prise en charge collective, alors que le système de santé de ville : médecine libérale, structures sanitaires et réseaux  divers, se dégrade de plus en plus sans que les Pouvoirs Publics aient su anticiper, et que les restes à charges financiers pour les usagers et patients sont de plus en plus lourds à supporter

R. HOUZÉ  et la Commission Santé