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Pharmacies en ligne sur internet

Pharmacies en ligne... Ouvrez l’œil !

20/08/2013

Depuis le 12 juillet dernier, date de la publication du décret d’application, les pharmaciens français peuvent vendre des médicaments sur internet...

Une nouveauté dans laquelle se sont engouffrés des pirates qui adoptent des noms bien français pour vendre des médicaments sans aucune autorisation, voire des contrefaçons. Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens vient d'ailleurs de déposer une plainte contre 11 sites web basés à l'étranger (Belgique, Espagne, Russie). Pour l'instant, seuls 42 sites d'e-pharmacies françaises ont été recensés par l'Ordre dont 5 en Nord – Pas de Calais.

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'au total environ 50% des médicaments vendus sur Internet sont des médicaments falsifiés (médicaments contrefaits ou non autorisés). Pour éviter l'arnaque, voici quelques conseils.

 

Pour vendre des médicaments en ligne, tout pharmacien doit être titulaire d'une pharmacie d'officine. Il pourra alors obtenir une autorisation auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Première étape pour éviter l'arnaque : vérifier que le pharmacien est bien homologué auprès de l'Ordre national. Facile à partir de l'annuaire mis en place. 

 

Chaque e-pharmacie a l'obligation d'afficher des informations légales, directement sur sa page d'accueil ou dans un onglet "informations légales" ou "qui sommes-nous". A minima, le site comportera : 

 

• la raison sociale de l'officine,

• les noms, prénoms et numéro RPPS du pharmacien,

• l'adresse de l'officine,

• une adresse de courrier électronique,

• un numéro de téléphone et de fax,

• le numéro de licence de la pharmacie,

• la dénomination sociale et les coordonnées de l'hébergeur du site web,

• le nom et l'adresse de l'ARS territorialement compétente.

 

 Les e-pharmacies doivent également afficher des liens vers les sites :

 

• de l'Ordre national des pharmaciens,

• du ministère de la Santé,

• de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

 

 Enfin, pourront apparaître, le cas échant :

 

• le numéro individuel d'identification relatif à l'assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée,

• le numéro d'inscription au registre du commerce et des sociétés,

• le code APE (47.73 Z pour "commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé"),

• le numéro SIRET.

 

 A partir de ces informations légales, les numéros d'appel et de fax peuvent être révélateurs de faux sites s'ils ne correspondent pas à la numérotation française.

 

Les pharmacies en ligne ne peuvent commercialiser que des médicaments non soumis à la prescription médicale obligatoire. Face à des médicaments normalement vendus sur ordonnance (comme le Viagra), mieux vaut prendre la fuite.

 

Gare aux "bonnes affaires", de trop gros écarts de prix peuvent rimer avec contrefaçon.

 

 

Les sites pirates ont la manie de rediriger en permanence l'internaute vers des pages hébergées sur plusieurs sites différents. Il convient de toujours bien contrôler l'adresse Internet (l'URL, située dans la barre en haut du site). Un contrôle qui doit être systématique au moment du paiement (si possible qui se fera sur un site protégé dont l'adresse débute par "https").

 

 

Une page truffée de fautes d'orthographe ou avec des tournures étranges (comme des traductions automatiques de l'anglais au français) doit surtout susciter de la méfiance.

 

 

Mieux vaut éviter de visiter une e-pharmacie après avoir reçu un e-mail vantant ses prix ou cliquer sur une publicité affichée sur internet.

 

 

Enfin, au moindre doute, ne cliquez pas!

 

L’UFC – Que Choisir soutient pleinement l’idée de l’Autorité de la Concurrence d’ouvrir partiellement la vente de médicaments sans ordonnance à d’autres canaux de distribution que les pharmacies. La pertinence d’une libéralisation encadrée de ces médicaments se justifie par l’insuffisante concurrence entre les officines avec des tarifs pouvant aller de 1 à 4, y compris dans des pharmacies géographiquement très proches. En allant plus loin, en autorisant la vente de ces médicaments sans ordonnance dans des espaces dédiés en grandes surfaces, cette mesure permettrait, pour le consommateur, une économie pouvant atteindre 16 % des dépenses de médicaments non remboursables (soit 269 millions d’€ par an) sans occasionner de fermeture de pharmacies.

 

R.B.

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