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Les nanoparticules... C'est quoi ?

27/01/2018

Où ne sont-ils pas ?
Les nanomatériaux sont des structures à l'échelle nanométriques (nm) = 1 milliardième de mètre, c'est l'échelle moléculaire et atomique : l'ADN humain a une largeur de 2nm.
Une définition pratique est que l'une de dimension mesure moins de 100 nm ; leur structure peut avoir un aspect de particule (nanoparticule), de fibre ou de tube, de plaquette...
On distingue :
1) les nanoparticules naturelles (éruptions volcaniques, érosion)
2) les nanoparticules dites « incidentelles » qui sont produites de façon non intentionnelle et présentes dans les fumées (industrie, diesel) parfois appelées particules ultra-fines
3) les nanomatériaux manufacturés fabriqués par l'Homme.

Les propriétés de la matière à cette échelle sont souvent très différentes des mêmes matériaux à l'échelle plus grande : résistance mécanique, réactivité chimique, conductivité, fluorescence, réactivité sur le plan biologique....

S'il existe plusieurs centaines de nanomatériaux différents, les plus utilisés en industrie sont :le nano-argent, les nanotubes de carbone, les nanoparticules de dioxyde de titane (devenu transparent à cette échelle!), les nano-silices.

Leurs usages peuvent être très différents, on en trouve dans certains cosmétiques, vêtements, appareils électroménagers, vitres et matériaux de construction, voitures, aéronautique, aliments, santé, défense, etc.

Les nanos diffusent dans l'environnement et s'accumulent dans différentes espèces bactériennes, végétales et animales, terrestres et aquatiques.

Par exemple le nano-argent utilisé comme antibactérien dans les textiles se retrouve dans les boues d'épuration et donc dans les épandages agricoles 

Les connaissances sur la toxicité des nanos sont mal cernées. Les portes d'entrée dans le corps humains sont :

- essentiellement par inhalation : sprays des produits ménagers, filtres solaires, peintures aérosol ; la similitude d'effets de certains nanotubes de carbone avec les fibres d'amiante suscite des inquiétudes.
- l'alimentation : denrées alimentaires (anti-agglomérants, arômes, couleur, textures...) ou emballages (par migration), voire pesticides et engrais assimilés par les plantes.
- la voie cutanée est aussi à envisager                                                                                   
- en médecine : substances actives encapsulées dans des nanostructures

On sait que les nanos migrent dans notre corps, leur devenir reste mal connu mais certains effets néfastes sont préoccupants.

Le CIRC a classé le noir de carbone et les dioxyde de titane cancérogène possible pour l'Homme.

La réglementation n'est pas entièrement adaptée à notre information.

L'Europe demande que les consommateurs soient informés par l'étiquetage de l'existence de nanomatériaux dans les denrées alimentaires(2014), les cosmétiques (2013), les biocides : pesticides pour l'entretien des maisons (2013). Comment le consommateur peut s'y retrouver dans des étiquetages souvent bien peu compréhensibles ?

En France un arrêté de mai 2017 oblige pour les denrées alimentaires à un étiquetage  du nom de l'ingrédient suivi du mot « nano » entre crochets.

Les consommateurs doivent être informés pour qu'ils puissent choisir d'acheter ou non ces produits devant les fortes incertitudes scientifiques concernant les risques potentiels pour la santé humaine et l'environnement : « pas de données, pas de marché ».

JP.P Commission Environnement

NDLR : Que Choisir dans son édition de février 2018 n° 566  publie un dossier complet sur les nanoparticules.Elles nous envahissent, elles sont présentent dans des produits alimentaires, cosmétiques, des médicaments…une information du consommateur, elle aussi, « nano »…

 

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