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Notre Intervention – CCSPL* « Transports » de la MEL

01/12/2021

Il y a près de 3 ans, la société Transpole, dont les performances et le service rendu laissaient déjà à désirer, a été renommée Ilévia. Changement de nom, non seulement dispendieux, mais – hélas – accompagné d’une refonte du tracé des lignes de bus, de l’implantation des arrêts et d’une diminution des cadences de desserte...

S’en est suivie, sous couvert d’une « optimisation du service et des coûts » annoncée, une nette réduction d’un service public pourtant indispensable pour des centaines de milliers de clients/usagers. Beaucoup de ces derniers ont en fait été contraints de délaisser les transports en commun et de reprendre leurs voitures pour leurs déplacements. D’autres ont vu leur mobilité prendre une tournure ubuesque. Un comble à une époque où on essaie de promouvoir « des modes alternatifs de déplacement »…

En son temps, sous la pression de leurs administrés, des élus locaux ont grappillé quelques aménagements et/ou améliorations. De fait, malgré les fortes réticences du prestataire, il y a eu quelques ajustements mineurs. Il n’en demeure pas moins que, globalement, la situation a végété depuis janvier 2019. On entend même que la situation pourrait encore se dégrader…

A titre d’exemple – un seul devrait suffire –, nous vous invitons à faire l’expérience décrite ci-après. Prenez le métro et descendez à « Pont-de-Bois ». En sortant de la station de métro, imaginez que vous devez prendre un bus. Il y a 5 lignes qui desservent ce secteur : Corolle 3 et ligne 32 (arrêt avenue du Pont de bois, à 150 mètres), Liane 6 et ligne 34 (arrêts sur la « gare routière » construite à grands frais il y a quelques années et actuellement très sous-utilisée) et ligne 13 (arrêt rue Baudouin IX, à 150 mètres, mais de l’autre côté de la station de métro). On peut se demander qui a pu imaginer une telle dispersion des points de connexion métro/bus. La logique aurait voulu d’utiliser en totalité la « gare routière » évoquée plus haut. Eh bien non ! Les « logisticiens » d’Ilévia et/ou de la MEL semblent ne pas avoir imaginé l’inconfort d’une telle dispersion pour les clients/usagers. Ne mentionnons ici que les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, handicapés, ou parents avec poussette et/ou jeunes enfants) qui doivent parcourir (à la hâte) une longue distance pour atteindre leur arrêt de bus, parfois sous une pluie battante et sans savoir si leur bus n’est pas déjà passé ou s’il passera du tout… L’aberration décrite ici se retrouve par ailleurs à de nombreux autres endroits de la métropole.

Autre point, et de taille : le manque de fiabilité du métro. Compte tenu de ses pannes à répétition, fréquentes et parfois longues sur les deux lignes, nous estimons qu’utiliser ce moyen de transport pour atteindre, par exemple, une des gares de Lille, ou se rendre à un rendez-vous professionnel ou médical, revient à jouer à la roulette russe… Quant aux bus-relais, erratique de compter sur eux…

Deux autres points pour finir. (1) La sonorisation exécrable dans le métro : musique tonitruante et messages inaudibles ou incompréhensibles. (2) Horaires « en temps réel » (en station et sur l’appli mobile) : beaucoup trop souvent erratiques. S’il est inévitable que surviennent des retards, quelles qu’en soient les causes, il est inadmissible que les informations correspondantes ne soient pas communiquées sans retard et avec exactitude aux clients/usagers.

Il y a quelques années, les élus de la MEL ont voté une importante diminution des moyens alloués à ses transports en commun. Croyait-on alors qu’on pourrait ainsi fournir un service meilleur pour un coût moindre ? Il est tentant de penser que l’investissement pharaonique du « Grand Stade » n’était pas pour rien dans cette affaire... Quoi qu’il en soit, on en voit aujourd’hui le résultat dégradé. Comme le dit à juste titre la sagesse populaire : « Difficile de faire du beurre avec de l’eau »…

Il nous semble qu’une réflexion sérieuse et/ou un audit approfondi de tout cela pourrait déboucher sur des améliorations concrètes et sans doute pas très coûteuses. En tout cas moins dispendieuses que l’implantation de la (discutable) billetterie « Pass-Pass » et le déploiement des portillons (pas si « infranchissables » que ça et au fonctionnement trop souvent chaotique et même parfois dangereux).

Il nous semble que les élus ont du mal à se mettre à la place de leurs administrés : ils ne vivent sans doute guère au quotidien les affres d’un réseau de transports en commun insuffisant et au fonctionnement trop souvent chaotique. C’est la raison de notre intervention destinée à faire bouger les choses. A une époque où le prix des carburants ne fait qu’augmenter, il est fondamental que le service public des transports en commun soit apte à relever de nouveaux défis. On est à l’heure actuelle assez loin du compte.

*CCSPL : Commission Consultative des Services Publics Locaux

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