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Les Hauts-de-France au premier plan du retour en force du crédit conso !

30/12/2019

Le recours au crédit à la consommation, signe de précarité ou de confiance en l’avenir ? Toujours est-il qu’il revient en force et retrouve presque son niveau d’avant-crise, selon une récente étude. Et c’est dans les Hauts-de-France que la tendance est la plus marquée...

Près d’un Français sur 5 (18,9%) déclarait détenir au moins un crédit à la consommation en 2018. Un taux de détention qui n’avait plus été atteint depuis 2010, selon cette enquête commandée par un spécialiste du secteur, Cofidis. Et la tendance est portée par un développement du marché dans le nord et l’ouest de la France. C’est d’ailleurs dans les Hauts-de-France que l’on détient le plus de crédits à la consommation : 22 % des habitants de la région en ont un en cours. Toutefois, ce n’est pas dans la région (+1,1 point) que l’on constate la plus grosse augmentation du marché (+ 1,7pts dans les Pays de la Loire et de + 2pts en Normandie).

Des chiffres qui confirment la progression du nombre de foyers ayant contracté un nouveau crédit à la consommation en 2018 constatée par l’Observatoire des Crédits aux Ménages (+ 5,4 % par rapport à 2017, +43,2 % depuis 2014). Mais l’observatoire ne voit pas, lui, de retour à ses plus hauts niveaux du taux global de détention. Il l’estime à 26,8 % des ménages, contre 30,1 % en 2010.

« Le Nord–Pas-de-Calais a toujours été à la pointe en la matière, parce que sa population est très touchée par le chômage, avec des difficultés à avoir des revenus suffisants. »

Qu’importe. Après des années de «  baisse  » et «  de quasi-stagnation  », que l’étude impute à la crise financière de 2008 et aux lois Lagarde de 2010 et Hamon de 2014 (qui ont encadré les crédit renouvelables de manière beaucoup plus stricte), sûr que ces résultats ont de quoi réjouir Cofidis. Vraiment un signe de bonne santé ?

Et à en croire l'Observatoire Société et Consommation ( ObSoCo ), qui a réalisé l’étude, ce retour en force du crédit conso traduit «  une meilleure confiance en l’avenir  ». Une bonne nouvelle pour la région, en tête du mouvement ? Ce n’est pas l’avis de l’UFC Que Choisir Hauts-de-France. «  Le Nord–Pas-de-Calais a toujours été à la pointe en la matière, par ce que sa population est tr ès touchée par le chômage, avec des difficultés à a voir des revenus suffisants  », estime son président, Robert Bréhon. Les chiffres 2018 de la Banque de France  sur le surendettement des ménages vont d’ailleurs dans ce sens. Avec 462 cas pour 100 000 habitants, les Hauts-de-France affichent le taux régional le plus élevé, bien loin du taux national de 305 pour 100 000, même s’il a baissé ces dernières années.

« Ce sont les personnes les plus fragilisées qui se tournent vers ces crédits dont on ne sort pratiquement jamais ».

Le Nord, le Pas-de-Calais et l’Aisne sont en outre parmi les cinq départements les plus touchés. Et dans la région, 90 % des situations de surendettement liées à des crédits relèvent de dettes à la consommation (10 % de dettes immobilières), contre 84 % en France. Près de 85 % de ces crédits conso à l’origine de surendettement sont des crédits renouvelables  « Ce sont les personnes les plus fragilisées qui se tournent vers ces crédits dont on ne sort pratiquement jamais » juge Robert Bréhon. S’il reconnaît que la loi en a restreint l’accès en obligeant les créanciers à vérifier les capacités de remboursement des emprunteurs, il constate «  un certain contre-pouvoir qui voudrait moins d’encadrement ». 

Il suffit, pour le vérifier, de demander une carte de financement dans certaines grandes enseignes. 

 

Magalie Ghu - La Voix du Nord

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