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AdBlue : Un parfum de scandale ?

28/10/2024

Face aux problèmes rencontrés par les véhicules diesel équipés du dispositif antipollution AdBlue, l’UFC Que Choisir a saisi la DGCCRF et la Commission européenne.

Ils ont reçu plus de 5 000 témoignages dénonçant des problèmes sur des véhicules équipés de l’AdBlue : l’UFC Que Choisir est en première ligne face aux pannes provoquées par ce système antipollution équipant des véhicules diesel. Le point avec Véronique Louis-Arcene, juriste à l’UFC Que Choisir.

Depuis combien de temps l’UFC Que Choisir est-elle engagée dans le dossier de l’AdBlue ?

« En fait, ça fait quelques années maintenant. On est même étonné que ça revienne maintenant : on a l’impression que c’est un nouveau scandale alors que nous, on l’a démontré depuis fin 2022. On a reçu les premières alertes à cette date, et notre journaliste auto a fait un premier article. En 2023, on a écrit aux constructeurs. Et comme on n’obtenait pas de réponse de leur part, on a saisi la DGCCRF et la Commission européenne. On est un peu bloqué parce qu’on attend des réponses, mais on ne va pas lâcher.

En France, le problème concerne surtout les véhicules Peugeot et Citroën, mais il y a bien d’autres marques concernées, en Italie, Espagne, Allemagne… En Italie, ils ont réussi à obtenir un accord avec Stellantis. Nous, on n’a pas reçu de réponse à nos demandes, qui sont que la société s’engage à rembourser les consommateurs et à les indemniser. »

Que conseillez vous à ceux qui sont confrontés à ces pannes et qui tentent de se faire rembourser par le constructeur ?

« S’ils arrivent à obtenir un remboursement des frais engagés, tant mieux. Malheureusement, il y a souvent un reste à charge. Le montant des frais varie de 1 000 à 3 000 euros. Ce que les consommateurs nous ont expliqué, c’est que le problème était récurrent. La première fois, ils pensent avoir réglé le souci et quelques mois après ça revient. Il faut adresser une lettre de réclamation au constructeur pour demander la prise en charge totale des frais de réparation et du préjudice subi. Ce n’est pas normal que le consommateur subisse le préjudice d’un défaut du véhicule. Nos antennes locales sont à la disposition de ceux qui sont confrontés à ce problème. »

Les constructeurs indiquent à leurs clients que l’AdBlue demande un entretien que ceux-ci ne font pas toujours…

« Je veux bien que certains ne respectent pas les consignes, mais je pense que c’est marginal. Les automobilistes ont plutôt intérêt à suivre les préconisations du constructeur pour conserver leur véhicule le plus longtemps possible. »

Certains clients préfèrent la solution illégale qui consiste à déconnecter le système AdBlue, qu’en dîtes-vous ?

« Ce n’est pas légal, et en plus, même si je ne suis pas technicienne, il n’y a rien qui assure que cela soit efficace à 100 %. »

 A.M.   La Voix du Nord   17/10/24

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