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Un Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) pour la MEL ou vivre différemment demain...

06/11/2021

Un acronyme de plus (PCAET) qu’il convient désormais de garder à l’esprit (même s’il n’est pas nouveau) car il contribuera à dessiner nos modes de vie de demain et après-demain.  Alors qu’une nouvelle conférence des parties (COP26) se déroule du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow (Ecosse) , la Métropole Européenne de Lille (MEL) a décidé de mettre en place un HAUT CONSEIL METROPOLITAIN POUR LE CLIMAT après avoir adopté en février 2021 son nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET).

 

Pour les non initiés, précisons que ce plan constitue une obligation pour les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) comptant plus de 20 000 habitants (la France en dénombre plus de 700 !) .C’est l’article 188 de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 aout 2015 qui l’impose après avoir intégré la composante « Air » jusque là absente. Ce Haut conseil constituera un espace de réflexion, de collaboration et de concrétisation des projets et ce pour la durée du plan à savoir 6 ans. Quatre collèges ont été désignés à savoir celui des « communes », des « citoyens », des « acteurs socio-économiques » (dit EuraClimat) et des « experts et scientifiques ».Vos représentants de l’association locale UFC QUE CHOISIR Lille et environs intègreront le groupe 3 (« acteurs socio-économiques » dit EuraClimat).

Le PCAET doit intégrer obligatoirement plusieurs composantes :

- Un bilan d’émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) pour le territoire concerné (ici présent la MEL),

- des objectifs en matière d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ce même changement climatique,

- un plan d’action aux aspects multiples (efficacité énergétique, développement des énergies renouvelables, limitations des émissions de GES, anticipation des impacts liés au changement climatique, développement des territoires à énergies positive, mobilité sobre et décarbonée, etc.),

- un dispositif de suivi et d’évaluation.

Nous partageons avec vous les chiffres mentionnés ci-dessous et qui nous permettent de mesurer l’ampleur des enjeux actuels et surtout les efforts à réaliser dans de nombreux domaines qui constituent notre quotidien. L’objectif affiché est de DIVISER PAR SIX NOTRE EMPREINTE CARBONE à l’horizon 2050 sur le périmètre de la MEL. Certains chiffres vous sont familiers car régulièrement abordés à l’occasion des rendez-vous périodiques comme les Commissions Consultatives de Service public Locaux (CCSPL) abordant les problématiques « eaux », « déchets » et assainissement ». D’autres éléments fournis sont beaucoup plus marquants et méritent d’être relevés. 

Près de 1,2 Millions d’habitants vivent sur le périmètre de la MEL. Il existe plus de 25% de logements sociaux, 13,7% des foyers sont en situation de PRECARITE ENERGETIQUE, 50% de surfaces sont urbanisées, 46% des surfaces sont agricoles, 4% des surfaces sont classées naturelles, près de 10° d’ECART DE TEMPERATURE ont été relevés entre le cœur de la métropole et sa périphérie lors des épisodes de canicule, la MEL a été soumise à un ARRETE SECHERESSE durant 10 mois en 2020 , les DEPASSEMENTS DE SEUILS DE POLLUTION DE L’AIR ont été enregistrés durant 28 jours en 2020, etc. 

Bref, de nombreux indicateurs virent de plus en plus au « rouge » dans une quasi insouciance générale et pourtant…

Les principales sources d’émissions de GES sont par ordre décroissant les TRANSPORTS (40%), le résidentiel (23,5%) et l’industrie (13%).

Les principales sources de pollution sont par ordre décroissant les TRANSPORTS, l’industrie et le résidentiel.

Les principaux postes de consommation d’énergie sont par ordre décroissant le RESIDENTIEL (32%), les transports (24%) et l’industrie (23%).

Les premières sources de stockage du CARBONE sont l’agriculture (souvent en mode intensif donc aux effets limités voire aggravants), les forêts (que nous n‘avons pas) et le bois d’œuvre (qui devrait être généralisé dans l’habitat car insuffisamment employé).

L’atteinte des objectifs fixés par ce PCAET passe par la REDUCTION de nos émissions de Gaz à Effet de serre (GES) et de notre consommation d’énergie, le DEVELOPPEMENT des énergies renouvelables (ENr), l’AMELIORATION de la qualité de l’air et la PREPARATION et l’ADAPTATION (inévitables) aux conséquences du changement climatique. En filigrane de ce PCAET, les standards nationaux, Européens et internationaux devront être respectés. En 2021, les émissions de GES de nos activités sur le périmètre de la MEL étaient d’environ 5 MILLIONS de Kteq CO2 (kilotonne équivalent CO2), la consommation d’énergie était de 27 TWh    (1 térawatteur = 1 milliard de kWh) tandis que la production en ENrr (ENergies Renouvelables et Récupération) s’élevait à 1 205 GWh (1 gigawatteur = 1 million de kWh). Dès 2026, tous les postes à fort impact climatique devront avoir baissé comme nos émissions de GES (- 36%) et notre consommation d’énergie (-10%).De son côté, la production d’ENrr aura atteint les 2 TWh. En 2030, les émissions de GES devront diminuer de 45% et la consommation d’énergie de 16% alors que la production d’ENrr continuera sa progression avec 2,3 Twh. En 2050, c’est la NEUTRALITE CARBONE qui est visée (nous n’émettrons pas d’avantage de CO2  que la NATURE NE PEUT EN ABSORBER).L’adaptation au changement climatique conduira à mieux gérer les RISQUES, à réintroduire la NATURE dans la ville et à PRESERVER la ressource en eau. Concernant la reconquête de la qualité de l’air (le « A » de PCAET), les émissions de polluants devront DIMINUER de 44% pour le secteur des transports routiers, de 36% pour l’industrie et le résidentiel  (renforcement de la rénovation des logements à hauteur de 8 200/an) et de 38% pour le tertiaire.

Dix priorités ont été définies pour accompagner cette TRANSITION ENERGETIQUE à l’échelle de la MEL :

1) Impulser la transition dans le domaine de l’ENERGIE (exemple en privilégiant les sources d’énergie locales,…),

2) Réduire l’impact de la MOBILITE (nouveau plan de mobilité, création de Zones à Faibles Emissions,…),

3) Favoriser un AMENAGEMENT plus durable du territoire (amélioration de la séquestration CARBONE du territoire,…)

4) Améliorer la performance énergétique et environnementale de l’HABITAT avec lutte contre la précarité énergétique (8 200 logements rénovés par an dont 2 500 dits sociaux, …),

5) Soutenir une PRODUCTION et une CONSOMMATION plus responsables,

6) Renforcer la notion d’EXEMPLARITE parmi les communes de la MEL,

7) Améliorer la qualité de l’AIR,

8) Renforcer l’ADAPTATION du territoire aux effets du changement climatique,

9) Mobiliser les acteurs et partenaires via une GOUVERNANCE et une COOPERATION,

10) Mobiliser les MOYENS financiers et pratiques. 

A mi-chemin de ce plan (2024), une évaluation et une actualisation seront réalisés. Il en sera de même à son terme (2026).

A ce stade, nous n’exprimerons pas d’avis concernant les objectifs fixés (qui sont comme d’habitude ambitieux) mais la prudence s’impose vis-à-vis des mesures qui seront prises tant l’expérience acquise nous a prouvé le décalage vécu entre les ambitions affichées et les actes (souvent manqués). En effet, les grenelles, les COP (conférences des parties), les conventions citoyennes et autres initiatives ont davantage apporté de déceptions que de satisfactions. Néanmoins et à l’échelle locale, il a été souvent constaté que les initiatives étaient beaucoup plus fortes. La proximité  tend à constituer un atout et ce dans de nombreux domaines. 

Une seule certitude néanmoins et bien loin des discours désormais habituels : nous devrons changer certains de nos modes de vie de gré ou de force car la NATURE a toujours le dernier mot ! 

Vos représentants de l’UFC QUE CHOISIR Lille et environs tâcheront de vous tenir au courant de l’avancée des travaux et surtout décisions qui engageront notre quotidien à venir.

 

BC Commission environnement.

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