Nous sommes peut-être encore loin des records constatés en Chine (602 microgrammes/m3 à Shanghai !!!) mais l'inquiétude est grande du côté des médecins qui constatent un peu plus tous les jours les ravages sur notre santé.

Aujourd'hui, les PARTICULES constituent les polluants les plus préoccupants avec les DIOXYDE D'AZOTE (les Nox) pour nos bronches.

Déjà à la fin de l'année 1952, de l'autre côté de la Manche au Royaume Uni, le sujet s'était révélé dramatique.

Entre le jeudi 4 et le mardi 9 décembre de cette année là, un anticyclone s'était établi sur une partie du Royaume. Le chauffage au charbon était légion. Les tramways venaient d'être remplacés par des bus  diesel. Les concentrations en SOUFFRE, en DIOXYDE de SOUFRE et en PARTICULES furent telles que l'épisode fit entre 4000 et 12 000 morts et près de 100 000 malades en 6 jours sur Londres...

La situation actuelle dans nos agglomérations et peut-être moins dramatique mais doit nous interpeller car les conséquences sanitaires sont graves pour un nombre croissant d'entre nous: personnes âgées, enfants et insuffisants respiratoires. Les pathologies les plus fréquemment rencontrées sont l'asthme, les allergies les maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Les coûts estimés pour la Sécurité Sociale sont estimés entre 1 et 2 MILLIARDS d'Euros/an. C'est dire l'enjeu sociétal qui selon certains est largement sous-estimé.

Déjà au mois de décembre dernier des pics de pollution avaient été atteints avec des pointes à 80 microgrammes/m3.

Alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise de ne pas dépasser les 25 microgrammes/m3 la France est à la traîne.

La Cour de Justice Européenne s'apprête à nous infliger des sanctions financières pour dépassement chronique (vous saurez pourquoi vous payez des impôts).

Pendant ce temps là, l'un des pays les plus énergivores au monde les USA, le seuil de 12 microgrammes/m3 à ne pas dépasser vient d'être voté !

L'appel au civisme a été lancé et une circulation alternée sur le Bassin Parisien est annoncée. Mais au pays de la « fée » automobile cela ressemble plus à un appel voire à une mesure en vain !

La réduction des vitesses de 130 à 110 sur autoroutes, de 90 à 70 sur nationales et à 60 Km/h sur les périphériques relèvent quasiment du vœu pieu ! D'ailleurs, il suffit d'emprunter ces axes pour voir le fameux « civisme » à la Française... Le comble: les panneaux routiers affichant les informations n'utilisent même pas les langues étrangères pour une région dite de transit comme le Nord/Pas de Calais !

Pourtant les véhicules mis sur le marché n'ont jamais été aussi propres grâce aux avancées technologiques et à une réglementation de plus en plus drastique.

Les voitures d'aujourd'hui sont plus « propres » mais leur nombre a explosé ! En 1970, il y avait environ 14 MILLIONS d'automobiles. En 2013, le parc s'élevait à... 38 MILLIONS !!!

Et puis il y a le moteur diesel qui se retrouve sous une majorité de capots (60% du parc) avec des parcours moyens en ville proches de... 2 Km !!!

A l'origine et ce avant la construction du parc électronucléaire, le gazole communément appelé mazout finissait dans les centrales thermiques. Devenu inutile par la suite, la solution a été toute trouvée: brûler les résidus dans des moteurs diesel !

On connait la suite mais également les conséquences économiques car la FRANCE est en déficit massif de gazole ! En effet, les lois de la physique permettent d'extraire au mieux 30% de gazole par tonne de pétrole lourd. Le reste c'est de l'essence, du kérosène...

Résultats de ce déséquilibre énergétique: des importations massives de gazole par supertanker de... Russie et des exportations d'essence sans plomb vers les USA ! Une stratégie économique voire environnementale digne de ce nom devrait voir un rééquilibrage entre les différents carburants avec une incitation aux carburants GAZEUX (GPL et GNV) pauvres en polluants. 

Il y a quelques années, les pics d'ozone avaient signifié des mesures contraignantes (circulation alternée).

Désormais, les pics de pollution aux particules et à l’oxyde d'azote signifieront la même contrainte pour les automobilistes.

Néanmoins, on estime que l'activité tertiaire (bureaux, chauffage...) serait à l'origine d'un tiers des émissions de PARTICULES. Il est urgent qu'un inventaire des cheminées à foyer ouvert offrant de piètres rendements (10 à 15% maximum) soit effectué et que leur remplacement le soit par des modes plus performants (poêles ou inserts à granulés avec le logo « flamme verte » garantissant un rendement supérieur à 70%). Une incitation financière avec système de « prime à la casse » doit être encouragée.

Quant à nos modes de déplacements, il conviendra rapidement d'encourager les initiatives de type COVOITURAGE (actuellement 1 à 2 personnes/voiture !!!), PEDIBUS (autobus pédestre) et autres.

La pratique de la bicyclette doit trouver ses lettres de noblesse: (http://www.ademe.fr/alsace/mobilite/docs/Dossier_velo_au_travail_FUBICY.pdf), à l'instar des pays Nordiques (87 Km/an en France contre 800 aux Pays-Bas).

En dehors des économies au porte monnaie que la pratique de la petite reine procurent (l'un des symboles contre la vie chère et les embouteillages), une étude Danoise affirme que les comptes de la Sécurité Sociale s'en trouvent améliorés à hauteur de 5,6 MILLIARDS d'Euros par an alors que le vélo ne représente que 3% des déplacements ! En effet, une pratique quotidienne  de 30 minutes diminuerait notablement les impacts de certaines pathologies comme le diabète type 2, les maladies cardiovasculaires, l'obésité, certains cancers, la dépression (http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-velo-serait-bon-pour-l-economie-francaise-et-la-sante_887156.html).

Quant à la voiture électrique vouée selon ses promoteurs à un avenir radieux, les dernières études parues montrent un bilan CO2 très mitigé. La fabrication des véhicules, dont les batteries, est très impactante.

(http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=90511&p1=30&ref=12441).

Avant commercialisation, l'impact carbone est déjà estimé à l'équivalent de 50 0000 Km !!!

La faute à la fabrication des batteries qui nécessitent des procédés très polluants.

Quant à la fabrication de l'électricité à défaut de l'imaginer 100% renouvelable (éolien, solaire), AUCUNE SOLUTION réellement SANS IMPACT n'est possible à ce jour !

La combustion des produits fossiles dans les centrales thermiques comme le pétrole, le charbon et le gaz (importés massivement) est néfaste pour notre environnement tout comme pour notre balance commerciale.

Quant à nos 58 réacteurs nucléaires parait-il faiblement émissifs en CARBONE, d'autres enjeux apparaissent comme ceux constitués par les déchets radioactifs dont on ne sait que faire (les générations futures apprécieront...). La notion de « de risque industriel » découvert par l'opinion publique lors des catastrophes de Tchernobyl (26 avril 1986) et de Fukushima (11 mars 2011)  montre également les limites d'un tel choix.

Bref, il n'y a pas de miracles du côté des technologies mais plutôt des modes de vie et une éducation à l'environnement à revoir d'urgence pour nos bronches !

A l'instar des logements Bâtiments Basse Consommation (BBC) en cours de généralisation, c'est d'abord et surtout par le changement de comportement que les progrès notables apparaitront !

Alors, covoiturez, marchez, pédalez, passez aux énergies renouvelables, isolez vos logements !

Vous poumons, votre porte-monnaie et les comptes de la Sécurité Sociale apprécieront !

BC Commission Environnement région NpdC