netiko : créateur du site de petites annonces gratuites veux-veux-pas.fr

nos actionsenvironnement

Poubelles tri selectif.jpg

Déchets - périmètre MEL - exercice 2015 : des tonnages en baisse !

18/10/2016

Comme tous les ans, désormais en automne, c'est la période de présentation des rapports annuels issus de l'année écoulée. Le sujet déchets a été le premier à ouvrir le bal (avant celui de l'eau/assainissement) en présence des associations de consommateurs et de protection de l'environnement et des politiques de la MEL en charge du dossier. Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) du mardi 4 octobre2016).
L'exercice 2015 s'est terminé sur un bilan contrasté avec certes des tonnages en baisse sur presque  tous les postes mais aussi des postes à améliorer...

Le gisement global déchets sur le territoire de la MEL a diminué de 3,6 % en 2015 avec 654 787 tonnes ( 678 982 tonnes en 2014) pour 1 119 877 habitants (dernier recensement INSEE 2012) répartis sur les 85 communes composant l'agglomération (4ème de France).

En 2015 , le tonnage des « ordures ménagères » est passée à 400 792 tonnes soit une baisse de 1,6% (407 920 tonnes en 2014).

La partie « encombrants » est passée à 188 452 tonnes soit une baisse de 5,7% ( 199 814 tonnes en 2014).

La rubrique «autres collectes» a très légèrement augmentée de 1,9% avec 5 999 tonnes (5 862 tonnes en 2014).

Enfin les déchets municipaux ont connu une baisse de 8% avec 60 144 tonnes (65 387 tonnes en 2014).

Regardons plus finement les tendances qui révèlent des disparités selon les postes.

Les déchets ordinaires représentent 61% du volume total avec 104 730 tonnes pour les RECYCLABLES ( -1,6%), 29 634 tonnes pour les BIODECHETS ( -15,7%) et 266 429 tonnes (en baisse) pour les NON RECYCLABLES.

Les déchetteries ont représenté 154 871 tonnes en 2015 (143 kg/an/habitant) avec une hausse des visites, conséquence de la forte réduction de la collecte encombrants en porte à porte, les 30 dernières communes étant passées à la formule sur rendez-vous téléphonique le 1er janvier 2016 effaçant des décennies de gâchis. Cette nouvelle prestation a représenté 12% du gisement encombrants , l'écrasante majorité étant apportée en déchetteries. 

Le taux de valorisation matière et énergétique a été de 75% en 2015, les 25% restants allant en enfouissement classes 2 et 3.

Afin de faire face à l'insuffisance du nombre de déchetteries voire à leur saturation (Roubaix en particulier), les villes de Roubaix, Tourcoing, Chéreng,Wattrelos, Haubourdin et Santes voient la formule déchetteries mobiles s'opérer en attendant la construction de nouveaux sites.

A ce sujet , il est dommageable pour l'intérêt général de voir apparaître des oppositions de la part de certains citoyens (???) à l'installation de ces déchetteries « craignant pour leur tranquillité »...

Les centres de tri d'Halluin et de Lille donnent de bons résultats en terme de tri des recyclables. Leurs capacités respectives sont de 100 000 et de 60 000 tonnes.Ils ont réceptionné en 2015, 60 213 et 44 098 tonnes avec des taux de valorisation matière matières de 81,30% et de 82,19%.

Au final, les matériaux valorisés permettent d'atteindre voire de dépasser les performances nationales pour l'acier,l'aluminium, les flacons en plastique et les emballages divers.

Seul le poste « journaux/revues/magazines » doit être fortement amélioré car nettement inférieur au national (14,92 kg/an/habitant contre… 21,50 !). Il reste encore à extraire de la poubelle des « non recyclés » nombre de matières premières comme le verre, les magazines, des emballages ménagers et des flacons ! 

La pédagogie doit être relancée de façon ciblée selon les observations menées.

Le centre de valorisation organique (CVO) de Sequedin (exploité par la société CARBIOLANE) a traité 51 537 tonnes de biodéchets (23 604 tonnes de fermentescibles, 23 584 tonnes de déchets verts et 4 349 tonnes de déchets alimentaires). Les chiffres sont à la baisse en raison de l'affaissement des tunnels d'étuvage du CVO réduisant les capacités d'1/3. Conséquence, la production de biogaz brut a très légèrement baissé (1 209 657 Nm3 en 2015 contre 1 242 158 en 2014) mais celle du biométhane a augmenté avec 698 128 Nm3), celle du compost a diminué avec 19 354 tonnes ( 23 322 tonnes en 2014) et celle du sulfate d'ammonium (amendement azoté) encore plus fortement avec 137 tonnes contre 758 tonnes en 2014. 

Le centre de valorisation énergétique ( exploité par la société VALNOR du groupe VEOLIA) a réceptionné 345 608 tonnes qui ont été incinérées, permettant la production d'électricité en attendant un éventuel projet de récupération de chaleur beaucoup plus intéressant sur le plan énergétique pour la collectivité, solution technique permettant d'éviter l'importation de gaz, de charbon et pétrole émetteurs de CO2. Sur les 179 392 Mwh d'électricité produits, 37 655 ont été auto-consommés par le centre, le reste ayant été revendu.

Les mâchefers issus de la combustion ( 73 723 tonnes) ont permis l'extraction de métaux à hauteur de 7 031 tonnes d'acier et de 905 tonnes d'aluminium.

Nous conclurons cette synthèse déchets par les coûts et recettes avec un grand absent dans les tableaux qui nous sont proposés : ESTERRA, entreprise chargée de la collecte des déchets, détenue à parts égales entre SUEZ et VEOLIA... 

Il existe réellement une forme d'opacité comptable qui nous empêche de voir l'évolution des coûts de collecte, poste pourtant fortement impactant (voir ci-dessous le différentiel  déchetteries/porte à porte).

La pédagogie nous incitera à vous rappeler que l'apport en déchetterie constitue le meilleur ratio pour la collectivité ( NOUS!)  avec un coût à la tonne de 51 Euros à comparer  aux 279 euros pour les encombrants ménagers en porte à porte ! 

Les autres coûts à la tonne sont de 156 euros pour l'enlèvement des déchets ménagers en porte à porte, 151 euros concernant l'apport en colonnes et de 67 euros pour les déchets municipaux.

Côté recettes , c'est toujours la même formule qui subsiste avec une Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères ( TEOM) basée sur des critères des plus subjectifs SANS RAPPORT avec la prestation !

Si le taux de 16,88% , voté par la MEL reste inchangé, l'assiette d'imposition évolue régulièrement …à la hausse ! 

Résultats : votre facture déchets augmente tous les ans quelles que soient les quantités produites ! En 2015 , cette pratique a permis à la MEL de collecter 159 221 954 €  auxquels il convient de rajouter  13 065 522 euros de recettes de fonctionnement ( revente matières, compost , biogaz, …) face à des dépenses qui se sont élevées à 158 593 312 euros.

L'exercice 2015 s'est donc soldé par un exercice POSITIF de 13 694 164 euros.

Rappelons que les collectivités locales ne doivent pas faire de bénéfices.

Gageons que des investissements d'avenir soient réalisés par la MEL sous peine de démotiver encore un peu plus de concitoyens face au sujet déchets. 

 

BC pour la Commission Environnement

 

revenir à la page "environnement"