Notre avenir énergétique se décide maintenant: Concertation nationale sur le mix énergétique !
07/12/2022
La crise énergétique actuelle (à mettre en lien avec la guerre en Ukraine, l'embargo russe et moins fréquemment évoqué avec le plafonnement de la production mondiale de pétrole annonçant une baisse prochaine et irréversible) a révélé le retard de la France dans le domaine du développement des énergies alternatives à celles dites fossiles fortement spéculatives et au fort impact environnemental (pétrole et gaz en particulier).
En 1973 , le premier choc pétrolier avait signifié le lancement par le premier ministre de l'époque (P.Mesmer) d'un programme electro-nucleaire avec la construction de 58 réacteurs (au nombre de 56 aujourd'hui avec la fermeture de Fessenheim).
En dehors de ce plan massif , il convient de reconnaître que nous avons conservé notre dépendance au pétrole et au gaz dans certains secteurs comme celui des transports (à 98% dépendant du pétrole) , de l'agriculture intensive (les engrais et pesticides sont fabriqués au moyen du gaz voire du pétrole) voire dans le tertiaire (chauffage fuel ).
Parmi les 27 pays composant l'Europe , l'objectif a atteindre pour la France avait été fixé à 23% d'énergies renouvelables (ENr) pour 2020 dans son bouquet énergétique (l'électricité représentant environ 25% de l'énergie finale consommée en France produite à hauteur de 70% par l'atome ... quand tout va bien !).
Hors , seuls 19,1% ont été atteints soit nettement en deçà des objectifs assignés (23%).
Cette situation coûtera au contribuable Français plusieurs centaines de millions d'Euros cette année alors que paradoxalement, les énergies renouvelables (ENr) permettent de financer actuellement une bonne partie du bouclier tarifaire car le vent , le solaire et la biomasse sont insensibles aux fluctuations du marché (en 2022 , ce sont les ENr qui financeront la prime à la pompe des automobiles !!!).
Les nombreuses vicissitudes rencontrées dans le nucléaire (retards dans la maintenance lourde, micro-fissures constatées sur certains réacteurs, gros retards dans la mise en service du 1er EPR Français à Flamanville avec des coûts de construction multipliés par 5 voire davantage) ont mis en exergue l'extrême fragilité du pays.
L'exécutif l'a découvert récemment (sic) et veut rattraper le retard accumulé dans le développement des ENr en complément de la relance du nucléaire sur lequel planent de nombreuses incertitudes (coûts et délais de construction de 20 ans et plus !).
Un grand débat est donc lancé jusqu'au 31 décembre 2022 via une plateforme dédiée.
Moyennant une inscription préalable, chacun peut donc s'exprimer loin des polémiques entretenues (par certains politiques, présentateurs TV, ...) qui auront contribué au retard Français de ces dernières années.
ALORS, CONTRIBUEZ VOUS AUSSI EN UTILISANT LE LIEN SOUS DESSOUS !!!
https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/
D'autres liens pour mieux comprendre l'enjeu énergétique:
http://negawatt.org/IMG/pdf/synthese-scenario-negawatt-2022.pdf
http://transitions2050.ademe.fr/