À nos fidèles lecteurs et adhérents ! Depuis quelques semaines, le sujet EAU anime la presse et les services officiels en charge de notre santé.


Une question au quotidien : peut-on encore boire de l'eau du robinet ?
Une question pour notre santé : ne sommes nous pas en danger ?


Tout est dit, y compris une quasi psychose qui augure mal une réflexion individuelle et collective sur nos rapports à l'eau !


L'histoire, celle du PERCHLORATE, remonte aux années 2004/2005 (USA).
Ce polluant d'origine AGRICOLE (méthodes intensives) a causé la fermeture de nombreux captages !


Plus près de nous , en régions Aquitaine et Midi Pyrénées , le même polluant a été  détecté signifiant également la fermeture d'un tiers des captages d'eau alimentant l'agglomération de Bordeaux !


La cause identifiée en était INDUSTRIELLE (site ARIANEESPACE).


Sur la région Nord/Pas de Calais, un premier signalement a été fait sur l'usine de Fleers en Escrebieux (proche de Douai) à l'automne 2011.


Depuis, la traque du fameux ion de PERCHLORATE est systématique et confirme l'étendue de la contamination, y compris là où il n'y avait pas de lignes de front de la 1ère guerre mondiale !
Cela en dit long sur les origines du mal !


De nombreux sites sont touchés mais à des niveaux qui varient selon les captages .
Faut-il en conclure que les risques sont absents ?
Les recherches à venir confirmeront ou infirmeront les doutes actuels.
En attendant, LE PRINCIPE DE PRECAUTION est mis en avant pour les nourrissons et les femmes enceintes : DEMANDE LEUR EST FAITE DE NE PAS CONSOMMER L'EAU DU ROBINET.


Faut-il se rabattre sur les eaux minérales en bouteille qui sont pour certaines NON CONFORMES AUX CRITERES de l'eau du robinet (voir numéro QUE CHOISIR n° 504 daté de juin 2012  avec dans certains cas des excès de FLUOR, de SODIUM et de SULFATE !), les sodas ( bonjour le sucre ou les EDULCORANTS !) ou continuer à consommer l'eau du robinet ? (voir numéro 501 daté de mars 2012).


Tous ces liquides viennent tous d'une RESSOURCE UNIQUE : l'eau de la nappe (75%) et dans une moindre mesure de surface.


Ce qui revient à dire que notre eau est UNIQUE, quelle soit du robinet ou ... en bouteille !
Les différences viennent des traitements éventuels, de l'emballage, du mode de transport et DU COÛT.


Sur le périmètre Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU), le prix de l'eau du robinet s'élevait à 0,003€/litre (hors abonnement).
Notre eau minérale régionale (St Amand) certifiée SANS NITRATE (comme l'eau du robinet d'ailleurs !) a un prix généralement constaté de ... 0,27€/l  !


Loin de nous de bannir cette dernière mais en période de crise économique ... le choix est fait et c'est sans compter sur la « corvée » du caddie avec un tri sélectif qui s'impose (c'est un minimum !)
L'eau du robinet, c'est 600 critères NON OBLIGATOIRES et 54 OBLIGATOIRES !
Ces derniers sont regroupés dans 3 familles : ils sont d'origines agricole (pesticides, nitrates et sélénium), naturelle (radioactivité) ou issues d'un traitement défaillant (bactéries et aluminium).


Si les critères prix et environnement vous interpellent, le choix est fait : OPTEZ pour l'eau du robinet ! L'eau du robinet constitue le produit alimentaire LE PLUS CONTRÔLE QUI SOIT!


Vous refusez ce constat en tombant dans la psychose ? : le magazine QUE CHOISIR n° 502 daté d'avril 2012 a rendu public les résultats d'analyses de fruits exotiques (banane, ananas,...). Le verdict est sans appel : la contamination CHIMIQUE est quasiment GENERALISEE ! Seuls les fruits issus de l'agriculture BIOLOGIQUE sortent indemnes ! Pourtant la psychose ne règne pas chez les consommateurs de bananes et d'ananas !


Pourquoi faudrait-il qu'il en soit de même pour l'eau du robinet ?   


Au travers de cette nouvelle découverte faite dans les analyses d'eau du robinet, c'est toute LA POLITIQUE DE L'EAU qui doit être repensée !


La RESSOURCE doit être désormais sanctuarisée !


COMMENT ? : Par des initiatives menées EN AMONT !

Ces dernières années en Bavière (Munich), au Danemark , à Lons le Saunier (Jura)  une AMELIORATION SPECTACULAIRE DE LA QUALITE DE L'EAU AU ROBINET a été constatée !
Par quel « miracle » ? : Par un changement des pratiques agricoles et particulièrement par un passage à l'agriculture BIOLOGIQUE !
Sur le bassin Artois-Picardie, seulement  83% des zones de captage sont protégées seulement !
La loi sur l'eau de janvier 1992 prévoyait une application effective pour janvier 1997 !
Cette disposition n'est toujours pas intégralement appliquée en France !

Les agriculteurs de la banlieue de Munich, de Lons le Saunier et du Danemark ont été AIDES FINANCIEREMENT afin de pratiquer la CONVERSION AU BIO et les résultats sont là !
Le PREVENTIF a pris le pas sur le CURATIF avec des coûts moindres au final pour le consommateur !

Selon la Cour des Comptes , les systèmes CURATIFS (les résines, ...) ont un coût 2,5 fois plus coûteux que les mesures de PREVENTION.

Quant aux produits phytosanitaires en vente libre pour les jardiniers du dimanche , l'INTERDICTION doit être prononcée !  Le désherbant vedette avec pour molécule active, le glyphosate, doit être banni des rayons ! Sa présence est constatée dans 95% des eaux de surface !
 
Alors, le changement, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ?

                                                             BC commission environnement UFC QUE CHOISIR région NpdC

PS : le 27 février 2012, la France a été traduite devant la cour Européenne de justice pour MANQUEMENT AUX OBLIGATIONS DEFINIES PAR LA DIRECTIVE « NITRATES » du fait de la non mise en oeuvre de cette directive en Bretagne ...

En plus des coûts environnementaux évoqués ci-dessus voici que nos impôts vont servir à payer des amendes à l'Europe !!!

Revoir l'intervention de Bruno Catiau sur FR3...