Vos courses du quotidien : un léger mieux durable ?
23/06/2023
Avec une consommation minée par l’inflation et un pouvoir d’achat qui stagne, la croissance française sera modeste en 2023. Selon l’INSEE, elle ne dépasserait pas 0,6 % sur l’ensemble de l’année. Une éclaircie semble cependant se dessiner : des étiquettes en légère baisse apportent un peu de calme sur une hausse des prix qui semblait sans fin : l’inflation paraît amorcer un reflux bienvenu... D’après les relevés de notre commission enquêtes*, cette diminution se traduit concrètement par une baisse des tomates rondes, du jambon et des œufs. Nous avons également observé des prix maintenus pour les pommes de terre et les bananes (tendance générale pour nos relevés de mars à mai 2023)...
Un pouvoir d’achat toujours « grignoté »...
Si ces éléments apportent une embellie, le glissement annuel des prix de l’alimentation reste néanmoins élevé (+14,3 % sur un an en mai). Nos enquêteurs ont également constaté la hausse de certains produits frais (beurre et lait) ou de produits d’épicerie (farine, pâtes, riz). Au rayon hygiène, nous avons noté que le prix du gel douche a également augmenté.
De manière générale et en lien avec l’accélération régulière de certains prix sur un an, les achats de produits alimentaires ont de nouveau baissé. Ce recul de consommation traduit une baisse des quantités consommées mais aussi des changements de gamme dans les produits achetés. La façon de s’alimenter reste socialement marquée : c’est une question de moyens, mais aussi d’habitudes de vie, qui diffèrent selon les milieux sociaux et permet de mieux comprendre l’impact de l’inflation actuelle sur les ménages les plus modestes.
Une embellie… à modérer...
Si certains fournisseurs de la grande distribution déclarent prolonger le panier anti-inflation, d’autres demeurent réticents à renégocier leurs contrats. Dans tous les cas, la répercussion de la baisse des coûts de production demeure liée à la bonne volonté des industriels.
Le ministère de l’Économie promet une baisse des prix sur les pâtes, la volaille, les céréales ou les huiles à partir de juillet 2023. Réalité ou allégations ? Les prochains relevés de notre association de consommateurs devraient nous permettre de le vérifier.
F.R. Commission Enquêtes
Sources : Le Monde / INSEE / France Info / Observatoire des inégalités
Méthodologie:
Enquête menée auprès de 3 enseignes de la Métropole Lilloise de mars à fin maiet portant sur 17 produits de consomation courante (fruits, légumes, poisson, beure,lait, oeufs, jambon blanc,café, farine, pâtes, riz, gel douche, shampoing, lessive liquide, liquide vaisselle).