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Contamination à la salmonelle et rappels de produits alimentaires : y en a-t-il plus qu’avant ?

"Extrait La Voix du Nord"
Un lecteur nous interpelle sur la fréquence des rappels alimentaires ces derniers mois. Y en a-t-il vraiment plus et si oui, comment expliquer ce phénomène ? On fait le point avec Robert Bréhon, de l’UFC Que choisir  Hauts-de-France.

« Toutes les semaines, il y a une nouvelle affaire de rappels alimentaires, ça devient flippant », commente un lecteur après une nouvelle affaire de rappel alimentaire, cette fois en Belgique.

Y a-t-il vraiment plus d’affaires de rappels alimentaires qu’avant ?

Il y a toujours eu des affaires de contamination alimentaire et des rappels. Mais ces derniers mois, ces rappels ont touché des marques très connues (Buitoni, Ferrero). Et puis, ils ont été particulièrement graves, avec des décès. Il y a donc une inquiétude, justifiée, et chaque affaire de rappel alimentaire est probablement plus médiatisée, visible qu’elle ne l’était avant. Tout ça crée un effet boule de neige, qui effectivement donne la sensation d’assister à une accumulation d’affaires de rappels alimentaires.

Comment expliquer toutes ces affaires de rappels alimentaires ?

Aujourd'hui, la règlementation sanitaire est de plus en plus stricte, avec notamment des normes européennes d’hygiène très contraignantes, ces cas devraient donc être de moins en moins courants. Mais on sait aussi que la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait de moins en moins de contrôles. Pour toute la France, seuls 145 inspecteurs sont chargés de contrôler la conformité des informations délivrées sur les étiquettes. Résultat : sur la période 2012-2021, les contrôles sont passés de 105 000 à 73 000. Et quand il y a moins de contrôles, on sait malheureusement qu’il y a relâchement. Toujours pour les mêmes motifs, pour baisser les coups avec moins de nettoyage ou pour aller toujours plus vite en n’effectuant pas les contrôles nécessaires... Et nous avons de nouveaux motifs d’inquiétude parce que la DGCCRF qui était de la compétence du ministère de l’économie va être rattachée au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Cela fera que le ministère de l’Agriculture sera juge et partie et nous craignons que ça n’améliore pas vraiment la situation..

B. Q.   -   La Voix du Nord   -    30 juin 2022

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