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Des fausses lettres tirent parti de liquidations judiciaires…

15/05/2019

Si les escrocs ont fait d’Internet leur terrain de jeu favori, des consommateurs ont récemment témoigné d’arnaques commises par le biais de courriers postaux leur promettant de toucher une indemnité en échange du paiement d’honoraires d’avocats. L’UFC-Que Choisir a réagi.

Si les arnaques sur Internet ont le vent en poupe, il faut aussi se méfier des courriers reçus par voie postale. En attestent des lettres adressées il y a quelque temps à des victimes d’Ader Capital émanant d’un faux cabinet d’avocats, Dupond & Associés. Cette arnaque court toujours, les escrocs n’hésitant pas à envoyer des lettres de relance sous l’identité fallacieuse de cette société qui n’est pas répertoriée au barreau de Paris et qui affiche de fausses coordonnées.

D’autres courriers du même type circulent, à l’image de ceux transmis par des consommateurs adhérents de l’association locale de l’UFC-Que Choisir de la Sarthe et de Laval. Le cabinet d’avocats est le même (« Dupond & Associés »), mais cette fois, le courrier fait référence à l’entreprise Le Mans Confort, également en liquidation judiciaire. Le fait que les destinataires soient effectivement clients de la société visée crédibilise leurs propos. Mais en réalité, les informations sont erronées et le jargon juridique est utilisé à mauvais escient.

Le courrier qu’ont reçu des consommateurs sarthois promettait le versement d’une belle somme d’argent en échange du paiement de frais. Tout était faux.

La recette est la même : les escrocs se font passer pour un cabinet d’avocats ou une association de consommateurs, papier à en-tête à l’appui, et promettent à des clients de sociétés sous le coup d’une procédure collective de les aider à obtenir une indemnité lors d’une prétendue audience censée avoir lieu dans les semaines qui suivent. Les expéditeurs servent un discours frauduleux, garantissant à leur destinataire qu’il touchera des indemnités. La condition pour recevoir l’argent promis : un paiement anticipé de leurs honoraires. Le consommateur, se croyant sorti d’affaire, envoie l’argent grâce à un RIB… et n’entend plus jamais parler de son interlocuteur. Il sera dépouillé de plusieurs milliers d’euros.

Des escrocs ont même usurpé l’identité de l’Union des consommateurs, un organisme canadien, et n’ont pas hésité à montrer de faux chèques pour faire croire aux destinataires qu’ils recevraient une indemnité suite à la procédure collective engagée à l’encontre de la société Tececo. Le montant des honoraires supposés était de 8 500 €.

Face à ces agissements, l’UFC-Que Choisir a envoyé, fin avril, un courrier de signalement au procureur de la République du Mans, au bâtonnier de l’ordre du Barreau du Mans ainsi qu’au Conseil national des Barreaux.

L'assurance vie : autre cible de courriers frauduleux...

Une technique d’arnaque similaire a été repérée dans le domaine de l’assurance vie. Les escrocs se font cette fois passer pour un cabinet de notaire ou de généalogiste, et font croire à leur destinataire qu’il est bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie dont le détenteur vient de décéder… mais se gardent bien de donner son identité. Afin de toucher le capital, la victime doit dans un premier temps virer de l’argent sur un compte bancaire. Tout cela est faux : il s’agit simplement de lui extorquer de l’argent. Le site de l’Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (Agira) et celui de la Fédération française de l’assurance (FFA) mettent le public en garde contre de telles pratiques. « Attention aux usurpations d’identité ! Il ne faut jamais commencer à verser de l’argent pour savoir si l’on est bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie », conseille Philippe Rulens, directeur de l’Agira, qui a mis en place un système de recherche de bénéficiaires des contrats d’assurance vie. Si vous recevez un tel courrier, tournez-vous vers cet organisme, qui vous aiguillera. Vérifiez également l’existence du cabinet expéditeur (voir nos conseils ci-dessus).

Nos conseils :

- Vous pouvez aussi contacter par téléphone le greffe du tribunal de commerce correspondant à la ville de l’entreprise en liquidation mentionnée. Il vous confirmera – ou pas… – les informations délivrées dans le courrier (liquidation judiciaire, date d’audience prévue, etc.).

- Lisez scrupuleusement la lettre reçue : des fautes d’orthographe ainsi que des informations non détaillées doivent vous alerter.

 

Marie Bourdellès  /  Que Choisir

 

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