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Les urgences ont besoin de soins !

22/05/2018

Les feux de l’actualité se sont à nouveau portés sur les dramatiques évènements qui ont récemment touché les Services de secours d’urgence...

Pourtant, même si les issues fatales demeurent l’exception, les dysfonctionnements que connaissent les Services d’urgence sont récurrents et chacun : malade, blessé, parent ou accompagnant, a pu en faire l’expérience à un moment ou à un autre : 

  • ile d’attente à l’accueil
  • délais de prise en charge qui se comptent en heures
  • surpeuplement des locaux médicaux
  • personnel « débordé »
  • absence de lit d’hospitalisation,
  • transfert d’un établissement à l’autre
  • etc...

Devant cet état général dégradé, les responsables mettent en cause les usagers au motif que les Services des urgences sont dévoyés et trop souvent utilisés pour la « bobologie ».

La Ministre de la Santé vient de renforcer cette affirmation en déclarant vouloir recentrer leurs missions premières : « trop de patients y ont recours alors qu’une consultation de médecin de ville suffirait ! ».

C’est oublier un peu vite les difficultés rencontrées par les usagers pour obtenir cette consultation : 

  • raréfaction des médecins dans certains territoires
  • allongement des délais de rendez-vous
  • horaires d’ouverture des cabinets « resserrés », fermeture les week- end  et « pont »
  • actes d’imagerie et d’analyse différés
  • dépassements d’honoraires

Entre autres difficultés...

Par ailleurs, c’est le plus souvent le patient, l’usager qui détermine l’urgence en fonction de ce qu’il ressent, de ce qu’il connait, de ce qu’il craint.
On ne peut exiger de lui un diagnostic de son état de santé, de celui de son enfant ou d’un parent âgé avant qu’il ne se rende aux urgences, compte tenu des circonstances.

Enfin, ne doit-on pas reconnaitre que le point de rupture est atteint dans les établissements hospitaliers du fait des « coupes » budgétaires subies depuis de nombreuse années et leurs conséquences sur les dotations en personnel, lits et moyens hospitaliers ?

Bien sûr, l’UFC Que Choisir est favorable à une réorganisation « positive » des services des urgences, mais à la condition que celle-ci ne se traduise pas par des conditions d’accès restrictives au détriment de la santé des usagers

RH et la Commission Santé.

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