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Grèves SNCF: Des indemnisations prévues…

2/5/2018

La SNCF a annoncé que les clients abonnés aux TER en avril paieront leur mensualité de juin à moitié prix, en compensation de la grève des cheminots. Les compensations pour les abonnés TGV, IDTGV ou Intercités avaient été précédemment annoncées…

La compagnie ferroviaire nationale a annoncé les mesures d'indemnisation qu'elle compte mettre en place pour les abonnés à ses services, lésés par le mouvement de « grève perlée » (deux jours de grève alternés avec trois jours travaillés) débuté le 3 avril et qui doit continuer au moins jusqu’au 28 juin.

Les 275 000 abonnés mensuels ou annuels du réseau TER « bénéficieront d’un abonnement à moitié prix pour le mois de juin », a annoncé le directeur général des TER, Franck Lacroix. Ce tarif sera appliqué automatiquement sur le prélèvement de juin pour les abonnés annuels ou dès le 20 mai pour les abonnés mensuels, sur présentation de leur abonnement du mois d’avril. De plus, la durée minimale de suspension de l’abonnement est réduite à un mois au lieu de deux.

Pour les voyageurs occasionnels, la date de validité des billets papier ou électronique non utilisés et dont la date de validité a été dépassée a été rallongée de 61 jours, en plus des dix jours habituels.

Des mesures pour les abonnés TGV:

L’annonce du 27 avril concerne uniquement les abonnés au réseau TER. Ceux du réseau TGV avaient déjà obtenu des garanties. Les 100 000 abonnés à TGV Max et IDTGV Max 2 ont été les premiers servis : dès la fin du mois de mars, ils ont appris que la mensualité d’avril ne serait pas prélevée.

Les abonnés classiques (annuels, mensuels ou hebdomadaires) au réseau TGV ou Intercités devront, eux, être plus patients. Le 20 avril, la direction de la SNCF a annoncé que « du 22 mars au 19 avril, tous les jours de grève [seraient] remboursés », à condition que moins d'un train sur trois ait roulé les jours de grève sur la ligne de l’abonné. Ces remboursements devraient être effectués en mai, mais les modalités exactes n’ont pas été précisées.

Les grands évènements déservis:

En parallèle, la SNCF a annoncé que malgré la grève des cheminots, les grands évènements du printemps seraient desservis grâce à des plans de transports spéciaux.

Les évènements concernés sont le Printemps de Bourges (qui s’est achevé le 29 avril), Série Mania à Lille (jusqu'au 5 mai), la Foire de Paris (jusqu'au 8 mai), les Nuits Sonores à Lyon (du 6 au 13 mai), la finale du Top 14 de rugby au Stade de France le 2 juin, le festival We Love Green à Paris (du 2 au 3 juin), le Download Festival à Brétigny-sur-Orge (du 15 au 18 juin), le festival Solidays à Paris (du 22 au 24 juin) et le Hellfest à Clisson (du 22 au 24 juin).

« On met l'accent sur l'information des voyageurs, et on garantit les trains utiles pour emmener et ramener le public. Éventuellement, on affrétera des cars si besoin », a annoncé un porte-parole de la SNCF à l’AFP (Agence France Presse).

Les demandes de l'UFC Que-Choisir:

Les insuffisances de l’indemnisation proposée par la SNCF en raison du conflit social actuel viennent conforter les demandes de longue date de l’UFC-Que Choisir, en faveur d’un système d’indemnisation des voyageurs simple, prévisible et automatique. On ne peut en effet pas se satisfaire des propositions actuelles, qui créent des différences de traitement entre usagers incompréhensibles : remboursement intégral pour les abonnés TGV Max, de moitié pour les abonnés TER, et soumis à des conditions inacceptables (indemnisation seulement si moins d’un train sur trois a circulé) pour les abonnés TGV classiques.

C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir demande que des règles transparentes et connues à l’avance soient fixées pour l’indemnisation des voyageurs abonnés en cas de dégradation marquée de la ponctualité sur une période prolongée, qu’elle soit ou non liée à une grève. Quand la ponctualité des trains descend en dessous d’un seuil prédéfini ou quand les annulations sont trop nombreuses, un remboursement doit automatiquement être appliqué sur le mois suivant, sans démarche particulière de la part du voyageur. Ce dispositif doit s’appliquer, en l’adaptant, à tous les abonnés du ferroviaire, y compris en Île-de-France.

Enfin, le coût de l’indemnisation doit être supporté par la SNCF elle-même. Dans la plupart des régions où un dispositif d’indemnisation a été créé ces dernières années, c’est en réalité le Conseil régional (donc les contribuables) qui a payé pour la mauvaise qualité de service de la SNCF. C’est inacceptable. L’UFC-Que Choisir  attend donc de la SNCF qu’elle clarifie au plus vite cette question du financement des remboursements dans le cadre de la grève en cours.

 

Morgan Bourven   Que Choisir

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