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Déchets ménagers : encore des efforts s’il vous plait !

27/11/2019

Compte rendu de la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL) « déchets ménagers et assimilés » de l’exercice 2018 sur le périmètre de la MEL...

Rappelons pour la connaissance de chacun que les CCSPL * relèvent de l’article L1413-1 du Code Général des Collectivités Territoriales. Il s’agit d’un moment privilégié pour le monde associatif qui lui permet d’obtenir les informations, d’être consulté et de faire les propositions relatives au service. Si la population de la MEL continue d’augmenter tout comme son périmètre (90 communes désormais) avec près de 1 156 326 habitants selon les dernières projections 2018, force est de reconnaitre que le « gisement » déchets poursuit son ascension avec 651 080 tonnes collectées soit 563 kg par habitant. Par comparaison il y a 3 ans, la population recensée s’élevait à 1 141 440 habitants pour 654 787 tonnes de déchets collectées soit 573 kg par habitant en 2015. 

Vous aimez les chiffres… ? Alors cet article est fait pour vous !

Il révèle les dessous d’une mécanique inédite pour le commun des consommateurs et citoyens qui imaginent peu les dessous de l’organisation mise en place par la collectivité près de 135 ans après (1883) que le Préfet Eugène Poubelle eût mis en place un système de collecte des déchets à Paris. Dans l’inventaire des moyens mis à disposition et les chiffres qui y sont associés, voici quelques-uns des procédés (et chiffres) mis en place afin de collecter l’inévitable (en êtes-vous sûr ?) « Ordinaire » de notre quotidien qui aura jalonné l’année 2018 :

756 719 bacs en service , Bennes d’Apport Volontaire (5 413 tonnes en « non recyclable » et 3 397 tonnes en « recyclable », collecte de papiers chez les administrations (505 tonnes), collecte dans les galeries marchandes (1 613 tonnes), collecte sur les marchés et foires (3 548 tonnes), collecte de bio-déchets dans les cantines (4 726 tonnes), collecte de déchets diffus en point apport volontaire mobile (155 tonnes), collecte par bennes grandes capacités (48 194 tonnes) , résorption des dépôts sauvages (1 008 tonnes), collecte de « repasse » (corbeilles publiques) dans les 4 grandes villes de Lille, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d’Ascq (165 tonnes) ,nouvelle technique de collecte par benne à « préhension latérale » (537 tonnes en « non recyclable » , 130 tonnes en « recyclable » et 42 tonne de verre), collecte d’encombrants sur rendez-vous (8 346 tonnes dont 5 193 tonnes en habitat individuel et 3 153 tonnes en habitat collectif) , déchèteries au nombre de 12 (168 387 tonnes de déchets apportés), déchèteries mobiles permanente (1 805 tonnes) et saisonnières (1 086 tonnes) , deux centres de tri d’Halluin (57 738 tonnes réceptionnées avec 47 247 tonnes valorisées soit un taux de valorisation de 81,8%) et de Lille/Loos ( 45 063 tonnes réceptionnées avec 34 903 tonnes valorisées soit un taux de valorisation de 79,6%), le Centre de Valorisation Organique de Sequedin (77 358 tonnes réceptionnées mais 56% traitées  seulement avec en cause des affaissements de plusieurs tunnels d’étuvage…) et le Centre de Valorisation Energétique d’Halluin (346 762 tonnes réceptionnées dont 91% traitées avec 315 885 tonnes , les 9% restants soit 30 877 tonnes étant détournées).

La MEL possède désormais une cartographie précise de nos poubelles qui se décompose de la façon suivante : 41% de matières organiques, 27% de résiduel, 15% de recyclables, 9% de plastiques recyclables, 5% de matières recyclables en déchèteries et 3% de gaspillage alimentaire. Vous remarquerez le pourcentage très élevé du poste « matières organiques » qui révèle le plus gros poste dans nos déchets  et qui souffre d’un déficit de valorisation par compostage principalement dont la matière qui en est issue est pourtant source d’une matière irremplaçable pour les sols !

Alors que la MEL est engagée depuis 2017 (jusqu’à l’horizon 2020) dans un Programme Local de Prévention (PLP) prévoyant une baisse de 10% des déchets ménagers et assimilés (66 000 tonnes de moins soit 60 kg par habitant), nous constatons (pour l’instant) une stagnation des tonnages collectés avec de plus des indicateurs insuffisamment précis face à l’évolution (croissante) de la population de la MEL. Les dernières années écoulées affichaient ainsi pour les ordures ménagères, 400 792 tonnes dont 266 429 tonnes en non recyclables (2015), 404 376 tonnes dont 268 049 tonnes en non recyclables (2016) ,402 275 tonnes dont 269 700 tonnes en non recyclables (2017) et 406 443 tonnes dont 272 195 tonnes en non recyclables (2018).Les parts issues du « recyclable » et des bio-déchets ayant tendance respectivement à stagner ou à augmenter légèrement durant la période précitée. Bref, vous l’aurez compris et alors que nous sommes à mi-chemin d’un Programme Local de Prévention (PLP) voté par l’assemblée communautaire de la MEL, nous sommes en droit d’exprimer nos interrogations voire nos craintes face au risque de ne pas atteindre l’objectif de baisse des tonnages de déchets ménagers d’ici 2020 (-10%) ! 

Selon certains propos bien informés, il semblerait que les chiffres 2019 soient meilleurs … A vérifier et surtout à voir s’ils s’inscrivent dans la durée.

Quant aux postes recettes et dépenses, jusque là, tout va bien ! Elles sont même « au beau fixe » avec 187 310 265 Euros collectées dont 168 168 208 Euros au titre de la TEOM. Les dépenses affichent 162 282 912 Euros dont le premier poste (de loin) est constitué par ESTERA/LILEBO avec 70 933 274 Euros. La collecte des bacs/encombrants (sur R-V), l’exploitation des déchèteries et la collecte des bennes Grande capacité constituent des prestations de service gourmandes en moyen.

La formule en « porte à porte » représente un coût à la tonne oscillant entre 218,96 € (pour les Ordures Ménagères Résiduelles) et 417,59 € (pour les déchets recyclables secs).

La formule déchèterie par « apport volontaire » représente un coût à la tonne oscillant entre 269,62 € (pour les Ordures Ménagères Résiduelles) et 435,02 € (pour les déchets recyclables secs).

La différence de coûts résulte dans les tonnages collectés par rapport aux moyens déployés mais ne nous y trompons pas, les déchèteries ne se limitent pas aux Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) et contribuent (surtout) à accueillir les encombrants et elles le font bien !

Les deux formules « encombrants » (apport en déchèterie et sur rendez-vous) affichent un différentiel coût très élevé avec respectivement 139,46 €/tonne et … 704,56 €/tonne ! Seule « consolation », la quasi disparition de l’enfouissement des encombrants. Désormais, c’est le recyclage et la valorisation matière (incinération) qui dominent de façon écrasante. 

En conclusion et choix inédit de notre part, nous avons décidé cette année de voter CONTRE ce rapport 2018. Comme indiqué ci-dessus, la (désespérante) stagnation des tonnages collectés en Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) et l’absence d’amélioration des chiffres dans le recyclage constituent les principales raisons de cette position. Alors que les travaux de l’AUTOROUTE DE LA CHALEUR se poursuivent afin de récupérer la chaleur fatale issue des fours du Centre de Valorisation Energétique (CVE) d’Halluin dans l’objectif de ne plus utiliser de charbon et de gaz, nous ne pourrions comprendre que la DIMINUTION de la place des OMR collectées sur la MEL ne soit pas sanctuarisée.

BC Commission environnement.  

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